Le casse – tête du mois d’octobre
L’annonce des primes maladie est tombée fin septembre et nous voilà devant la grande question de l’année : faut-il changer de caisse-maladie ?
Pour les Jurassiennes et les Jurassiens, la hausse est brutale et inexplicable. Le recours aux soins et la longévité de notre population ne peut pas expliquer qu’il faille de nouveau passer à la caisse. Le système opaque gérant les caisses maladie et l’immobilisme de nos élu-e-s à Berne, encadré-e-s par une cohorte de lobbys nous ont amenés dans une impasse dont nous ne voyons pas l’issue.
Pour de très nombreuses personnes, surtout des familles, l’augmentation pèsera lourd dans le budget. Comment régler des primes qui du jour au lendemain augmenteront de plusieurs dizaines de francs ? Il y a bien les subventions cantonales qui aident pour les revenus les plus faibles mais ne suffisent de loin pas à soulager le porte-monnaie d’une grande partie de la population, soit la classe moyenne.
Que faire ? Changer de caisse est pour l’heure la seule façon de faire quelques économies. Encore faut-il pouvoir s’y retrouver dans la jungle des modèles proposés. Les comparateurs donnent les informations de base mais elles ne correspondent pas toujours à la réalité de la police souhaitée, il s’agit donc d’être très vigilants avant de conclure un contrat, un vrai casse-tête.
Notre système d’assurance maladie, certes de très bonne qualité est pour le moins malade et a besoin de soins intensifs. Malheureusement, aucun spécialiste n’est à son chevet. La Berne fédérale s’en occupe peu et se limite à préparer des réformettes qui ne servent pas à baisser durablement les coûts de la santé. Monsieur Prix se démène pour diminuer le prix des médicaments et des analyses. La prévention pourtant essentielle n’est pas prise en compte. Les cantons sont démunis et ou divisés sur les remèdes à appliquer, donc rien ne bouge, il ne reste que les assuré-e-s pour passer à la caisse.
Face à l’immobilisme de la classe politique, seule une révolte de nous toutes et tous, payeurs de primes, pourra peut-être faire bouger les choses. Il nous reste moins d’une année pour nous y préparer car jusqu’en septembre prochain, personne ne se souciera de la hausse des primes-maladie 2026.
Le PCSI Jura
Courrier des lecteurs – Ludovic Morel, président section Haute-Sorne
